Spéléologie dans les Windgallen

La Méga-trémie

Cordonnées :X :46°47’22.00 ‘’NY :8°46’06.73’’EZ :1863 m.
Pour accéder à cette perte, il faut emprunter le sentier qui descend vers les fermes de Stäfel, à partir de la Windgallenhütte. Après avoir traversé le petit hameau, poursuivre sur le chemin principal. Au carrefour, continuer vers l’Est. Le sentier, à flanc de colline, débouche rapidement sur un petit ruisseau qu’il traverse. Descendre dans le lit du ruisseau. A une centaine de mètres, le lit du ruisseau disparaît au pied d’une petite barre rocheuse. L’entrée s’ouvre sur la gauche, en bas du talus de terre et de pierre, par une ouverture de 40 cm de large pour 80 de haut. Un bon courant d’air fait bouger les feuilles au-dessus, et une inscription sur la barre rocheuse y est annotée : M.T. 11 (Méga-trémie 2011).

Description :
Attention, cette cavité est DANGEREUSE ! L’ensemble du parcours traverse de part en part de nombreuses trémies très instables. En une année, l’entrée s’est effondrée, le bas des cordes après la grande salle était pour toutes les descentes tendues et coincées sous des blocs effondrés, d’autres énormes blocs ont bougé en sommet de puits… Il est impératif d’être un minimum, 2 semble un bon nombre, prévoir des vivres pour y passer plus de temps que prévu, et mettre les baudriers dans des kits pour la trémie supérieure (à enfiler dans l’élargissement précédent le premier puits). Il ne faudra toucher que ce qui est sous vous !
L’entrée franchit, nous débouchons dans un bel élargissement. Il faut ensuite descendre vers le point bas en prenant garde aux blocs instables, sur environ 4 mètres. Commence ici une petite série de passages entre les blocs de granite, ronds et lisses, sans aucune « soudure » de calcite. En bas de cette descente, passer sous un énorme bloc, et trouver une petite ouverture au-dessus d’un « petit » bloc de granite. S’engager sur le ventre, les pieds devant. Après cette étroiture, chercher avec les pieds un autre petit passage légèrement sur la droite (à reculons) et continuer ainsi la descente. Après cette chicane, nous arrivons dans un bel élargissement. Descendre à l’opposer de notre arrivée, sur la droite. C’est ici qu’il faut mettre les baudriers.2 mètres en aval débute la main-courant du puits. Il faut franchir une petite étroiture avant de déboucher au sommet de celui-ci. D’une hauteur de 16 mètres, il nous permet de prendre pied dans le plus grand volume de la cavité. Cette salle, de 8 mètres de large pour 30 de longueur, présente quelques départs, dont une escalade dans une faille se rapprochant de la surface…Contre la paroi opposée, s’ouvre l’entrée d’un puits de 5 mètres qu’il faut descendre. Au pied de celui-ci, chercher à l’opposé de la descente, une ouverture au ras du sol dans laquelle il faut s’insinuer, puis descendre au pieds d’un petit ressaut, passer au-dessus d’un bloc, pour déboucher dans un nouvelle élargissement. Ne pas traverser, mais descendre le ressaut suivant (3 mètres), et franchir un nouveau rétrécissement au bas duquel se trouve une main-courante, départ du puits suivant. En franchir délicatement l’ouverture, jusqu’au fractio situé sur la paroi. En bas du petit puits, prendre sur la gauche (en regardant la paroi) et poursuivre la descente entre les blocs jusqu’au rappel suivant. Celui-ci débouche dans une sorte de salle, avec un départ de grosse galerie plongeant dans le sens des strates. A gauche, un actif poursuit son chemin par une descente de 4 mètres se terminant sur un laminoir franchissable mais trop dangereux à mon goût. D’immenses dalles attendent d’être titillées pour s’écraser sur votre dos ! Il est à noter qu’outre le ruisseau, un bon courant d’air y est ressenti (soufflant).Il faut poursuivre dans la galerie principale et trouver avant que celle-ci ne se transforme en faille étroite, une ouverture verticale sur la droite qui débouche sur « le toboggan », naturel et sculpté dans le calcaire gris veiné de blanc. En bas de ce ressaut, nous nous trouvons devant une étroiture qu’il nous faudra encore agrandir…Après cette étroiture sévère, nous nous trouvons les pieds sur le Gneiss, et suivons ce méandre sur une cinquantaine de mètres. Très fortement incliné, le pendage se dirige directement vers la barre rocheuse nous séparant de la Maderanertal et de la résurgence du massif. Arrêt devant un bloc qu’il nous faudra bouger, une fois l’étroiture d’entrée convenablement élargie. Fort courant d’air soufflant.Au sommet du toboggan, il est possible de continuer tout droit dans la faille. Chercher au-dessus, le passage le plus large et monter jusqu’au plafond. On trouve une ouverture en paroi, Une bonne dizaine de mètres au-dessus. Y passer pour déboucher dans une faille parallèle. Dans celle-ci, monter en diagonal et en opposition sur la droite, puis dans l’élargissement revenir en montant toujours. Je me suis arrêté en ce point, mais il est possible de poursuivre l’escalade sur au moins 10 mètres, ce qui nous situe environ à 20 mètres de la surface, et éviterait les nombreux passages en trémie de la cavité !
Jusqu’à nouvel ordre, les cordes et amarrages resteront en place.

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