Canyon enSuisse

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CANYON D’ETZLIBACH


HISTORIQUE :La première reconnaissance de la fin du canyon date de 2006 ! (Dom et Olivier)
Le débit monstrueux ne me permet même pas d’envisager une telle ouverture, mais la grande cascade et le bruit étourdissant m’envoutent…
Le 28 janvier 2012, c’est à 5 que nous profitons des intempéries pour sonder une nouvelle fois cette jolie rivière… Nous remontons en intégralité la partie encaissée, la dominant de nombreuses dizaines de mètres, jusqu’aux premières cascades. Aucun doute, nous nous devons de programmer cette exploration ! (Jean-Pierre, Charles, Gérald, Timo, Olivier).
27 janvier 2013, les conditions semblent enfin acceptables et après un an d’attente, une petite équipe s’aventure dans le lit froid et humide de cette belle dame ! L’équipement est réalisé jusqu’à une cascade d’une dizaine de mètres précédant le grand jet. L’heure est déjà bien avancée, nous stoppons là notre découverte. (Gérald, Timo, Olivier).
Le 15 mars, accompagnés par un journaliste, son photographe et leur guide de haute-montagne, nous partons pour une superbe journée… Mais le temps est trop froid, et le matériel devient inutilisable très rapidement (après le premier rappel). Tout est gelé, les mousquetons renoncent à s’ouvrir et le trio quitte les lieux en rejoignant les « journalistes » qui leur ont jeté une corde…Enfin, après un nouvel échec à cause des blocs instables et menaçants de glace (le 23 mars), nous poursuivons l’exploration d’Etzlibach le 7 avril 2013 et en terminons l’équipement !Gérald Drieux, Timo Stammwitz, Olivier Courtois.
Ce qu’il faut savoir avant de s’engager dans Etzlibach:Le bassin versant est immense, la région subit en outre de grosses précipitations, un versant prend très vite le soleil, la région est très influencée par des effets de Foehn, il n’y a aucun barrage en amont. Le débit sans pluie peut atteindre 2 m3, et il est très difficile de l’appréhender de chez soi ! Il faudrait un isobare de 0°C vers 1800 mètres (depuis quelques jours), sans précipitation, un manteau neigeux assez stable… et surtout, il faut aller voir et savoir renoncer.L’équipement que nous avons mis en place peut être en partie détruit, il est possible qu’il soit indispensable de poser à nouveau quelques points. La glace pourrait aussi en cacher certains…Mais si toutes ces conditions sont réunies, vous passerez une journée inoubliable ! FICHE TECHNIQUE :Dénivelé : 210 mDéveloppement : 750 mTemps d’approche : 45 min à 1h15 suivant l’enneigement !Temps retour : 2 minNavette : AucuneMatériel : 2 x 60 m, 1 x 30 m      Matériel d’équipement complet, crampons, vêtements chauds.

ÉQUIPEMENT :La première partie, jusqu’au grand rappel, équipée sur goujons et mono-point, (sauts possibles ?).Les différents relais de la grande chute sont sur chaines, ainsi que la C35 qui est sur 2 points.
CARACTÈRE :Il n’en manque pas !  Ce parcours devant se réaliser en conditions hivernales, ben y’a de la glace. Il vaut mieux avoir trop de matériel que pas assez ! Malgré tout, le débit est assez important, et quelques drossages peuvent se présenter dans certaines vasques de réception. Attention aux barrages de glace…La dernière cascade peut poser des difficultés si trop gros débit, mais pourrait être ré-équipée en rive droite, ce qui permettrait de passer par plus gros débit.Une échappatoire en rive droite, avant la C9, remontée délicate par une ravine (voir description). De temps à autre en rive gauche, lorsque la falaise se retire, mais c’est un peu exposé.Plus aucune possibilité de sortir après la C9.
ENGAGEMENT :Très prononcé ! Faute à la glace, au bassin versant qui est énorme, aux pendeloques de glace suspendues, aux conditions hivernales et donc froides. Ne pas être nombreux semble une bonne précaution.
ACCÈS :Quitter l’autoroute de Lucerne et en direction du Gotthard, au niveau d’Amsteg.  Traverser ensuite ce village pour remonter sur la gauche la petite route de la Maderanertal. Les lacets en tunnels sont déjà une curiosité… Traverser le village de Bristen, un premier pont, puis tourner à droite pour retraverser la rivière sur un petit pont. Rester sur la route principale, sur 500 mètres et trouver le parking sur la droite juste après un nouveau petit pont franchissant le cours d’Etzlibach, où il est possible de jauger le débit d’eau (petite chute artificiel en amont du barrage). Ne pas se garer devant la rotonde de chargement de bois.

DESCRIPTIF :Une fois rejoint le lit du torrent à l’entrée de son encaissement et au pied d’une cascade dans les blocs, nous descendons un petit ressaut de 2 mètres suivit d’un petit saut et d’un petit toboggan avant d’arriver au premier rappel. Cette cascade de 7 mètres est équipée rive gauche sur mono point, à environ 1 mètre du sol (descente 10 mètres). Elle peut aussi se sauter, mais l’hiver…
Un petit ressaut lui fait suite et une belle chute, très esthétique et haute de 10 mètres lui succède (saut possible mais appel très approximatif en hiver !). L’équipement se trouve cette fois en rive droite, sur une dalle inclinée et permet de descendre au sec.
On évite deux cascatelles par un saut de 2 mètres dans un bassin oblong, avant d’arriver à la prochaine difficulté.
C’est une chute de 10 mètres qui se présente, certainement la plus belle de cette partie du canyon, du moins en hivernale ! L’équipement, sur la face avale d’un bloc, se trouve en rive droite, à deux mètres de l’aplomb de la cascade et un peu dans la neige… Il permet de descendre au sec avant d’arriver dans le bassin. L’arrivée est arrosée, et un petit drossage nous envoie sur la paroi de droite. Il faut faire un peu plus attention ici, la falaise étant recouverte par une coulée de glace surplombant le plan d’eau, il n’est pas possible de pousser sur la paroi avec les pieds. La sortie peut être bouchée par la glace, comme lors de notre passage, où un tronc d’arbre englacé formait un barrage. A noter que cette descente pourrait aussi se sauter ! Nous avons équipé le ressaut suivant sur le tronc d’arbre, si celui-ci n’est plus là, il faudra descendre avec la corde précédente. Ce ressaut fait 5 mètres.
Un petit saut de 4 mètres peut s’équiper (bloc au milieu de la rivière), avant une courte nage puis un nouveau saut de 3 mètres permet d’arriver sur une courte marche précédant une jolie chute de 8 mètres. L’équipement se trouve en paroi de gauche, facile à trouver. Il est encore possible de sauter, mais ce n’est pas très profond, un peu plus de deux mètres… Encore un saut, de 4 mètres, et nous voici à la fin de notre premier terminus. Il est possible de remonter un petit ravin en rive droite, sur une dizaine de mètres, puis traverser sur la gauche pour atteindre un premier gros arbre. Continuer encore en traversée, jusqu’à un second gros arbre puis remonter le long de la clôture sur 30 mètres jusqu’à une terrasse. Rester à la même hauteur, toujours en direction de l’aval de la rivière jusqu’à retrouver le sentier emprunté à l’aller. Cette échappatoire, dans sa première partie, est un peu exposée, et il vaut mieux poser quelques cordes. Mais revenons au parcours aquatique !
C’est par une cascade de 9 mètres que celui-ci se poursuit. L’équipement se trouve en rive droite, décalé de la cascade, juste au niveau d’une minuscule terrasse dont l’accès peut-être très glissant. Le relai se trouve juste à l’endroit idéal pour franchir l’obstacle d’un bond… de 10 mètres. La réception est parfaite. Nous sommes maintenant au sommet de la grande cascade !Il faut rester rive droite, pour se trouver dans une petite vasque sans courant et trouver le premier point en paroi de droite, traverser une zone glissante pour atteindre le relai placé dans l’angle. En rappel, descendre de 6 mètres et chercher une petite margelle en rive droite toujours, mais sur votre gauche en descendant. Lorsque le canyon est un peu englacé, il est préférable, du moins pour le premier, d’enfiler une paire de crampons. La descente est très esthétique et permet de retrouver une marmite, 52 mètres plus bas. L’eau dans cette chute est littéralement canalisée dès son départ, et forme une très belle gerbe jusqu’en bas. Cet endroit est aussi un formidable petit cirque aux parois recouvertes de glace ! Il ne fait pas bon y traîner ! Suit un petit saut de 3 mètres qui offre un espace abrité des éventuelles chutes de glace (ou de pierre), si on se place sous la paroi de gauche. La cascade suivante s’équipe en rive gauche, le point en retrait de 5 mètres du seuil de celle-ci. La descente se fait soit dedans, soit en dehors de l’eau. Un petit défilé et nous arrivons à la fin du parcours. Cette cascade équipée en rive gauche, un peu en hauteur, peut poser plus de difficulté si le débit n’est pas optimal. D’une hauteur de 35 mètres, on la descend en un premier jet de 15 à 20 mètres, puis lorsque l’on se retrouve dans les embruns et qu’on n’y voit plus rien (un peu avant c’est mieux), il faut traverser vers la rive droite et continuer la descente plaqué contre la paroi, sous la gerbe. Le dernier petit ressaut de moins de deux mètres peut-être franchi en se laissant glisser, ou en sautant, mais attention, ce ‘est pas très profond et il y a des blocs sous l’écume…
Un peu de marche glissante, un ressaut s’évitant par la droite et un dernier petit toboggan de 4 mètres terminent le canyon. Remonter sur 10 mètres jusqu’au pré, au bout duquel se trouve le parking !
Vous êtes arrivés !

A pied : Emprunter un sentier qui longe le ruisseau en rive droite et le long d’une prairie, puis remonter en quelques lacets jusqu’à la forêt, avant de déboucher sur un large chemin et après avoir dépasser une petite ferme. Franchir le hameau et rester sur le chemin principal, d’abord ascendant, puis à plat. Au niveau de la première petite combe, et lorsque l’on voit le ruisseau, descendre pour le rejoindre au pied d’une petite cascade dans les blocs (45 minutes, un peu plus avec de la neige!).
Voir plan suivant :

Un niveau d’eau idéal, avec ou sans glace.

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