Canyon enSuisse

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Dundel
HISTORIQUE :
9 mars 2008 :Nous commençons par nous habituer aux prospections hivernales…Jean-Pierre, Flo, Lise-May et Olivier foulent la neige tombée dans les montagnes des environs d’Alpnach. Sans équivoque, nous nous dirigeons vers les cascades de Dundel, repérées au préalable par une prospection virtuelle, via Internet…La route est rapidement masquée par de grosses congères et nous poursuivons à pied notre reconnaissance. Il est évident que ce site reverra nos Alsaciens.
28 mai 2008 :La neige a disparu ! Nous n’attendrons pas pour retourner dans ce secteur si prometteur ! Le vélo est embarqué, et déposé au pied d’un arbre à la sortie du canyon : ce sera notre véhicule navette.Nous avons décidé de commencer l’équipement de la partie supérieure de Dundel. C’est donc au nombre de 3, Lise-May, Dominique et Olivier, que nous entamons notre descente. Le ciel est intensément bleu, et la fonte des neiges en altitude devrait rendre la descente amusante, c’est ce qu’il vaut mieux se dire ! A une cinquantaine de mètres de la voiture, le lit du torrent se déverse rapidement dans une première chute qui nous met tout de suite dans l’ambiance de cette journée printanière ! La force de l’eau fera virevolter Lise-May, effectuant un looping arrière, avant de rejoindre le pied de la cascade. L’eau est blanche, écumeuse à souhait. Un deuxième cran lui succède, et nous décidons de descendre celle-ci un peu à l’abri du flot principal. Le clou du spectacle est une chute de 25 mètres, à l’accès délicat. Un accès en rampe de 12 mètres, et nous plaçons le relais en rive gauche. La descente est superbe, au milieu de l’écume, et traverse les banquettes massives horizontales. Il ne reste plus que quelques petites descentes, dont un rappel de 10 mètres, avant de rejoindre une piste traversant le cours d’eau.Cette descente à cette saison constitue certainement un moment exceptionnel, et l’absence de parties nagées, ou de sauts, n’altère en rien le côté aquatique de cette aventure !

22 juin 2008 :Nous voici donc de retour et prêts à poursuivre la découverte de cette descente. L’équipe initiale est renforcée par la présence de Flo et le charisme de Jean-Pierre. Le niveau d’eau a réduit ces dernières semaines, et nous nous engageons vers un parcours moins inquiétant !Le perfo ronronne déjà, et le premier relais brille sur la rive gauche, mais la route sera longue… Après une première chute de 12 mètres, le canyon bifurque à 90°, à la fin d’une marche de 23 mètres. Le rocher, gris, est magnifique, l’appel du vide, jubilatoire. Et les verticales s’enchaînent, sans discontinuité. Lise-May s’occupe des relevés topographiques, pendant que Flo et moi-même nous occupons de l’équipement. Nous descendons une cascade de 8 mètres, puis 16, encore 15 mètres, 12 mètres, et c’est par une dernière descente de 15 mètres que nous apercevons le haut d’une verticale un peu plus grande. De grandes dalles forme un virage avec une pente très élevée, et par une décente de 40 mètres, nous arrivons au sommet de la chute de 38 mètres. La ligne haute-tension passant au-dessus de nos têtes gâche un peu la photo, mais cette descente, sur le bord droit d’une belle queue de cheval, est d’un bel intérêt. Au pied de cette descente, les embruns inondent l’ensemble du paysage. Nous courons nous mettre à l’abri un peu plus bas, alors qu’une nouvelle piste vient à enjamber le torrent.Cette fois-ci, nous n’empruntons pas cette échappatoire, et décidons de poursuivre l’équipement de ce prometteur Dundel.La gorge s’est élargie, et la forêt reprend de l’ampleur. Mais loin de s’assagir, ce ruisseau de montagne poursuit son voyage vers la vallée en dévalant d’innombrables marches.Le stock de relais diminue à vue d’œil au gré des descentes, 25, 15, 30, 42 mètres, mais ça n’arrête pas ! 25, 15, il nous semble nous approcher de notre terminus du jour, mais il nous faut encore équiper une chute de 10 mètres, descendre un petit toboggan, puis encore une cascade de 10 mètres ! Ah, enfin, nous y voici. Quelle journée ! Ce canyon est vraiment une belle pièce, et j’ai déjà hâte de revenir, surtout qu’il reste un petit bout, jusqu’au superbe lac… Le VTT nous attend ! Enfin, attend Flo ! C’est lui le pro de la pédale, et devant une telle suprématie, nous ne pouvons que nous incliner et faire profil bas. Armé de son maillot de bain, le voici attaquant une pente à plus de 10°, seul, au milieu de la forêt.Quel talent !
Le 5 juillet, toujours en 2008 :Bien que n’en ayant pas terminé l’équipement, avec la descente de la dernière partie, nous décidons de reprendre la course un peu plus haut. La dernière fois, nous avions manqué d’équipement, et avions préféré jouer l’économie en évitant le risque de nous retrouver à court de munitions.L’endroit est magique. Le sol se dérobe juste sous un petit pont, et le lac, vert, apparaît comme surréaliste au milieu de ce paysage vertical !
De la route, nous effectuons un petit rappel pour rejoindre le cours d’eau au départ de la rampe cascade de 42 mètres. La descente s’effectue cette fois-ci à 3, avec Lise-May, Dom et Olivier. Rapidement, mais non sans plaisir, nous atteignons le point névralgique. Un cran de 15 mètres que nous avions désecaladé (gare à la glissade). La zone sécurisée, nous rejoignons le but même de cette journée. Un premier relais est fixé dans la jambe du pont, et une courte descente permet de rejoindre une niche rive gauche, à l’abri des caprices de l’eau. La cascade est large. Elle est haute aussi. Je passe devant, puis suis suivi par Lise-May. Mais nos cordes sont un peu courtes, ne laissant que peu de marge dans le choix de l’itinéraire emprunté. Cette descente, bien que très belle, reste problématique en raison d’importantes chutes de pierre. Lise-May en fera d’ailleurs les frais. Résultat, un petit passage à vide, entre nausées et malaise, après avoir reçu un caillou de plus de 60 mètres de haut. Plus de peur que de mal, nous continuons notre aventure.Cette descente, de 80 mètres, est la plus importante du parcours. Mais la suite n’est pas mal non plus, et le rocher beaucoup plus sein.Une dizaine de mètres en aval, la rivière décrit un coude sur la gauche avant de disparaître. Nous posons un relais en rive droite, et traversons le panache pour rejoindre une petite niche en rive opposée, une quinzaine de mètres plus bas. Il ne reste plus qu’à descendre les 45 derniers mètres de ce canyon, plein de surprises, pour pouvoir contempler cette dernière cascade de 60 mètres.Nul doute que le Dundel reverra passer dans son lit nombre de candidats !
DESCRIPTION :
Il convient, pour la description, de se reporter à l’historique combiné à la topographie.

SITUATION :
De Lucerne, et comme pour le Meisi, il faut emprunter la route en direction de Meiringen.Dépasser ensuite la petite ville d’Alpnach, en restant sur la voie rapide, puis dépasser Sarnen, et rester sur la voie rapide qui contourne le lac du même nom. Au niveau de Giswil, la route franchit un tunnel. Au pied de la montée vers le col, et à la sortie de Lungern, contourner le lac en se rendant à Obsee.Aval :Juste après être passé devant la télécabine chère aux citoyens Helvètes, poursuivre le contournement du lac de Lungern. 400 mètres après la benne, se garer au pied de la cascade, en veillant à ne pas gêner l’accès aux habitations.Amont :Repasser devant la télécabine, et poursuivre la petite route qui traverse au milieu le petit hameau. Prendre toujours à droite. La route franchit trois lacets et se dirige à nouveau vers Dundel (nord-est), franchit un premier pont au-dessus des cascades terminales. Tout petit parking après le pont, sur la gauche. À l’embranchement suivant, tourner à gauche, et remonter le long de la rivière. Rester sur la route principale pour rejoindre, un peu avant le haut de la télécabine, le hameau de Dundel. Se garer. Le ruisseau n’est qu’à dix mètres, et les premières chutes sont proches.

FICHE TECHNIQUE :
Temps d’approche :Immédiat.
Temps retour : Immédiat.Navette :6 kilomètres.
Matériel :2 X 50 mètres, pochette à spitter, quelques sangles.2 X 90 mètres, pour la dernière partie.
Equipement :La totalité du canyon est équipée de goujons de 10 mm, relais, chaînes et quelques doubles points non reliés. Quelques amarrages naturels sont aussi utilisés sur le parcours.
Caractère : Pas de nage, un unique toboggan, mais des rappels arrosés, voire copieusement.La dernière partie est plus aérienne, mais attention à la chute de cailloux !
Engagement :Cette descente est peu engagée, il semble qu’en plus des 4 ponts enjambant le torrent, il soit possible de s’échapper en de nombreux endroits.
Période :La première partie peut-être parcourue par fort débit, mais le jeu devient technique ! Pour la suite, il vaut mieux attendre que toutes les neiges amont aient disparu.De mai à septembre semble être un éventail assez large.Les participants pour cette découverte étaient :Première partie : Lise-May Viment, Dominique et Olivier Courtois.Partie intermédiaire : les mêmes, rejoints par Jean-Pierre Richard et Florian Brenckle.Enfin, la dernière partie a été découverte une nouvelle fois par Lise-May Viment, Dominique et Olivier Courtois.

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