Spéléologie sur SulawesiIndonésie

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TABOMBO
Coordonnées : 01°43°03120°40 26 EAlt : 610 mètresDéveloppement : 120 mètres
Tabombo est un bel exemple des petits écoulements souterrains qui, avant de se jeter dans les gros collecteurs, vont cheminer aux travers des couches supérieurs du massif.La cavité se développe dans des calcaires d’origine corallienne. Il s’agit d’une couche de faible puissance, n’excédant jamais les quarante mètres, dans le secteur de Sawidago. Au-dessous, on retrouve une épaisseur marneuse, qui constitue ce niveau de base.
Description :
L’entrée de la cavité perfore le fond d’une énorme doline de 150 mètres de long pour 50 mètres de large. Au-dessous, on retrouve les marnes qui constitue le niveau de base.Le long de la corde, nous ne pouvons que contempler la régularité de ce puits de 20 mètres. Le sol est recouvert d’une coulée de calcite, provenant d’une petite cheminée parallèle au puits d’entrée.Immédiatement, on subit les inévitables méfaits d’un gouffre de fond de doline. C’est enfoncé dans la boue jusqu’aux tibias, que l’on pénètre dans un conduit de dimensions modestes.Vingt mètres plus loin, nous trouvons un petit actif qui ressort d’entre une faille étroite. Les parois sont déchiquetées. Il semble que le réseau subisse de fortes mises en charge. Des troncs d’arbres de dix centimètres de diamètre ont été déposé de ci de là, accrochés sur les parois, ou cachés dans le creux de quelques marmites. Le pendage à une direction Sud/Ouest, et une pente très peu prononcée.Une petite cascade s’écoule en surcreusant son plancher stalacmitique qui recouvre un ressaut de trois mètres.Le plafond s’abaisse considérablement et la progression pénible s’effectue désormais le dos courbé, dans une galerie haute d’à peine 1 mètre. Les dépôts argileux verts occupent l’intégralité de la laisse d’eau, qui ne semble plus vouloir se terminer. La revanche d’air n’est plus que de vingt centimètres, et le conduit suit une fracture de direction Sud/Sud-Ouest.Un léger surélèvement de la voûte a permis de percer une petite cheminée, d’où s’écoule quelques graviers qui ont formé ici, une petite plage.L’odeur est nauséabonde, et devient même irritante. L’eau est recouverte d’un fin dépôt glauque. Des chauves-souris ne cessent leurs va-et-vient au-dessus du plan d’eau. Malgré l’odeur qui nous a forcés à rebrousser chemin, ces signes nous ont permis de déduire que nous n’étions très certainement qu’à quelques mètres du terminus de Tabombo.
Hydrogéologie :
Il semblerait que cette cavité se développe sur un niveau karstique qui constituerait l’épikarst du massif. Le puits d’entrée, de 20 mètres, offre un regard sur les réserves permanentes du sous-sol du haut Sawidago.Les alentours de l’entrée sont composés de petites collines très raides formant de véritables pitons. Entre ces pitons, s’intercalent de multiples dolines, parfois de dimensions imposantes comme c’est le cas pour Tabombo.Le bassin d’alimentation n’est délimité que par les bords supérieurs de cette doline, représentant moins de un km2.La grotte de Tabombo est alimentée en permanence par l’intermédiaire de la couche de marne, avec un débit d’étiage de 0,10 litre par seconde. Malgré la faible superficie du bassin versant, le lit du ruisseau, à l’entrée du gouffre, prouve une activité intense lors des périodes pluvieuses.
Vie animale :
- De grosses chauves-souris dans la zone d’entrée. Elles n’ont pu être identifiée malgré leur imposante envergure, de 60 centimètres.- Une hirondelle, individu isolé, nichant sous la voûte de la rivière.- Une multitude grouillante de crabes, qui déhanchent sous l’eau, et à la surface de la boue verte et liquide.

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